Habituellement, je tiens le rôle du complice. J’ai eu la chance d’être le partenaire de plusieurs couples candaulistes, et j’avoue que cette position me convient parfaitement.
Mais avec G, j’ai traversé le miroir. G n’est pas ma compagne. Disons plutôt que c’est une sex friend. Elle est mariée. Nous nous voyons régulièrement, toujours en tête-à-tête, pour des étreintes passionnées.
G travaille dans une boutique de vêtements de luxe pour hommes. Un après-midi, en fin de journée, je suis venu la chercher. Nous avions rendez-vous. Au programme : un verre au bar d’un hôtel, puis quelques heures dans une chambre.
Lorsque j’arrive à la boutique, peu avant la fermeture, G m’accueille. Je perçois son trouble. « Attends-moi, je suis avec un client, j’en ai pour quelques minutes », me dit-elle.
Je m’installe dans le fauteuil près des cabines d’essayage. J’entends la voix du client. Il demande à G de venir épingler un pantalon qu’il souhaite acheter mais faire retoucher.
Je ne vois pas l’homme. Mais dans le miroir au fond du couloir des cabines, j’aperçois G.
Le rideau s’ouvre. Elle s’agenouille pour ajuster l’ourlet du pantalon. Elle me jette un regard furtif. Elle sait que j’adore la voir ainsi, accroupie devant moi. Je devine aussi ce que son client contemple : son décolleté, son soutien-gorge en dentelle. Elle porte une longue jupe fendue qui, dans cette position, dévoile entièrement ses cuisses galbées et bronzées.
Je vois G placer les épingles dans le pantalon. Elle sourit, elle minaude. Cet homme lui plaît-elle ? Ou cherche-t-elle à m’exciter ?
Un peu des deux, je crois. En lissant le pantalon, je devine qu’elle laisse traîner ses mains bien au-delà des nécessités professionnelles.
« Êtes-vous à l’aise comme ça ? » demande-t-elle à son client. « J’ai l’impression que quelque chose vous gêne », ajoute-t-elle.
L’homme met quelques secondes à répondre. « Je me sens un peu serré… ici », finit-il par dire.
Je vous laisse deviner ce que le « ici » désigne.
G n’a pas besoin d’en entendre plus pour poser ses mains « ici ». L’homme fait un pas vers elle. Je le vois de profil. Son visage reste caché par le rideau.
D’un coup d’œil dans le miroir, G me fixe. Puis elle déboutonne le pantalon de son client. La bosse dans son boxer est éloquente. G l’observe. L’homme, d’abord hésitant, passe une main dans ses cheveux. Puis, plus pressant, il plaque le visage de G contre le tissu de son boxer.
G le fait glisser lentement. Le sexe du client apparaît. Long, très long. Dur aussi. G l’engloutit d’un coup. Dans le miroir, je vois sa bouche pleine et son visage collé au pubis de cet homme. Elle ne le suce pas, elle l’aspire. Après quelques secondes, elle sort le sexe de sa bouche et passe sa langue sur toute la longueur. Elle sait que je vois tout. D’une main, elle écarte les pans de sa jupe et commence à se caresser, tout en tétant cette queue dressée. J’entends les râles du client. Ses gémissements s’intensifient quand la bouche de G aspire ses couilles, une à une, longuement.
Elle continue de se caresser tout en aspirant à nouveau ce membre. Ses mouvements s’accélèrent, deviennent plus intenses. Je les connais : elle fait la même chose avec moi quand elle veut me faire jouir.
L’homme ne résiste pas longtemps à ce traitement. Je le devine tressaillir. Je devine qu’il jouit. Dans la bouche de mon amante. Elle savoure et garde le sexe encore une bonne minute entre ses lèvres. Le temps pour elle de jouir en se caressant.
La queue du client ressort, encore à moitié dure. G sourit. « Vous pouvez vous rhabiller, je pense que la gêne aura disparu », dit-elle. Le rideau se referme. « Je vous retrouve à la caisse », annonce G. Elle vient vers moi. Me sourit. « Tu as aimé ? » Je suis incapable de répondre. Je me lève, elle touche mon entrejambe pour obtenir sa réponse. Je bande. Dur. Fort.
« Attends-moi dehors, je ferme et j’arrive ».
Je sors de la boutique. Quelques minutes plus tard, le client en fait autant. Sur le trottoir, il me sourit. Savait-il que j’étais là ?
Il s’en va. G me rejoint. Elle dépose un baiser sur mes lèvres. « On y va ? » dit-elle en riant.
Nous partons bras dessus, bras dessous vers l’hôtel voisin. Ce soir-là, pas de détour par le bar. Nous sommes montés directement dans la chambre, et l’étreinte qui a suivi a été la plus intense depuis le début de notre relation…
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