Eh oui, il faut une première fois, et je m’adresse ici à ceux qui ne connaissent pas encore cette première fois, et à qui je souhaite très fort que cela leur arrive.
Pour situer l’histoire, il s’agit d’un temps où téléphone portable, internet, tout cela n’existait pas encore. La révolution du Minitel venait tout juste de commencer. Bref, cette histoire se situe aux alentours des années 1987.
Nous étions en couple, concubinage depuis plusieurs années, deux enfants, chacun un emploi très prenant. Heureux ensemble, malgré une entente sexuelle qui n’a jamais été au top. Tout le monde connaît cela : les premières années d’un couple, tout le monde s’attache à assurer financièrement, élever les enfants, bref, à assurer. Et il faut bien constater qu’assumer tout cela n’est pas forcément un grand multiplicateur de libido. De plus, depuis le tout début, nous n’avons jamais eu la chance de trouver une entente sexuelle, mais pour le reste, tout allait bien.
Étant assez franc l’un envers l’autre, ma femme m’a avoué avoir eu quelques aventures. Choqué au début, mais d’un naturel pas très jaloux, j’ai encaissé, et nous avons convenu qu’avec de la franchise, tout s’arrangeait.
C’est ainsi que l’idée a germé dans ma tête : peut-être que, au lieu qu’elle fasse cela dans son coin, cela serait mieux à trois. Je lui en ai parlé, nous en avons parlé, reparlé. Le temps d’incubation fut assez long, peut-être deux ans, jusqu’à ce que la chance...
Je n’y croyais presque plus. Elle travaillait alors assez loin et s’absentait trois jours par semaine. Un jour, elle me raconte avoir un amant, un collègue de travail. Bon, ok, je pose des questions bien sûr, en faisant l’amour, je lui demande s’il la prend bien, comment il est monté (les hommes sont toujours curieux à ce sujet). Ses réponses restent très évasives, et je reste très déçu des réponses à mes questions.
Un jour, elle me dit : « Tu sais, lui aussi vient travailler de loin, et viendrait bien passer une soirée à la maison. » Tonnerre de Brest dans ma tête, et je m’entends dire : « Oui, ce serait sympa de se connaître. »
Et très rapidement, le lendemain soir, je vois arriver un gars d’une trentaine d’années, grand, frisé, timide. On se serre la main, on discute de choses et d’autres. J’ai été stressé toute la journée à cause de cette rencontre, le boulot, emmener les enfants chez les beaux-parents, réserver un restaurant, etc.
Apéro, restaurant, tout le monde est je dirais politiquement correct, pas de geste déplacé, pas d’allusion. On parle de tout sauf du sujet. Trente ans après, j’en ai encore le stress. Retour à la maison.
Vous voulez un digestif ? Oui, oui. Le temps que j’aille à la cuisine préparer cela, je reviens, ils sont tous les deux gentiment assis sur le canapé. Je sers, m’assois de l’autre côté de ma femme. On continue à discuter. Je me sers sur ma femme. À un moment, il lève la main, me regarde, me dit : « Je peux ? » Je m’entends dire encore : « Oui, oui, pas de problème. »
Il lui caresse la cuisse, en lui remontant la jupe. Je fais de même sur l’autre cuisse. Elle se tourne vers lui et ils s’embrassent fougueusement. Je hasarde mes mains comme je peux dans son dos, à l’intérieur de ses cuisses. Ils s’embrassent sans interruption. Me sentant un peu oublié, je prends l’initiative d’avancer ma main sur son sexe. À ma grande déconvenue, la sienne y est déjà. Ma femme commence à haleter, elle se dégage, me tend ses lèvres, à mon tour de l’embrasser. C’est bon, je reprends confiance, je l’embrasse comme la première fois, je lui caresse les seins, elle souffle très fort. En fait, il lui ramone déjà la chatte avec ses doigts.
Très vite, c’est elle qui prend l’initiative et dit : « Nous devrions aller dans la chambre. »
Bon, ok.
Il demande où se trouve la salle de bain, je lui montre. Je vais dans la chambre, allume quelques bougies pour l’ambiance. Je reviens à la cuisine, range les verres et les bouteilles, ferme les lumières, tire les rideaux. Je suis on ne peut plus fébrile, vous vous en doutez.
De retour dans la chambre, le spectacle : ma femme, qui depuis des années, quand on fait l’amour, me dit toujours : « Des caresses, encore des caresses, pas tout de suite, etc. », est déjà nue sur le bord du lit en position de levrette, prête. Il est encore dans la salle de bain. Je me déshabille en vitesse, je bande. Ses fesses oscillent devant moi. Je lui demande : « Ça va ? » Elle me dit : « Oui, » machinalement comme un automate. Je me positionne et je jouis instantanément sans même vraiment la pénétrer. J’ai fini, ma queue pend misérablement. Je suis mal, très mal. Une prémonition terrible m’envahit. Il est là, il bande comme un taureau. Elle est toujours en position. Je recule pour lui laisser la place. De toute façon, il fallait bien que cela arrive, me dis-je. C’est ton idée, maintenant il va falloir assumer...
Tranquillement, il lui caresse le dos. Elle creuse les reins. Je la vois encore mettre sa croupe en l’air, s’ouvrir. Je vois sa chatte dégoulinante de mon sperme. Il me regarde avec un regard très doux, très sympa, et un petit sourire en coin. Ses mains glissent vers ses hanches et les agrippent fermement. Je remarque qu’en fait, il les tient tellement fort que ses mains blanchissent. Elle gémit, me regardant et me faisant signe de regarder. Il pose son gland sur les lèvres de sa chatte. Je vois son gland ouvrir doucement ses lèvres. Elle gémit. Il ressort et pendant un petit moment, il ne fait que cela : il ouvre ses lèvres avec le bout de son gland, juste le bout, et ressort. Je suis sidéré par cette vision, et elle gémit.
Je le regarde faire. Ses yeux rigolent. Il me fait signe que tout va bien. Il a l’air vraiment assuré. Il me fait un hochement de tête. Et tel un étalon lors d’une saillie, il l’enfonce d’un coup de toute sa force. Elle hurle comme une bête et part en orgasme instantané. Elle crie, son cul tressaute et tremble de manière convulsive. Il ressort et se replante dedans de toutes ses forces, et cela recommence. Elle hurle encore plus fort.
Et moi, un truc du repas, mais sûrement autre chose, ne passe pas et je me rue vers les toilettes pour vomir. Ma femme est en train de jouir comme je n’ai jamais réussi à la faire jouir. Elle jouit comme jamais je n’ai vu une femme jouir. Alors que je suis à la salle de bain, en train de me laver les dents, je l’entends crier, hurler.
« Encore, vas-y, vas-y, encore, etc. »
Je reviens dans la chambre. Il tape dedans comme un bucheron et finit par lâcher un orgasme immense en même temps qu’elle et se dégage. Un flot de sperme coule de sa chatte. Il va à la salle de bain se laver. Je m’allonge, ma femme s’affale sur moi.
« Merci chéri, merci, je t’aime. »
Ces paroles effacent en moi toute l’amertume du moment.
Je suis allongé sur le dos, terrassé. Elle se met à genoux sur moi, il la caresse par derrière. Elle gémit. Je sais que cela va recommencer. On se regarde dans les yeux. Seuls les candaulistes comme moi peuvent raconter ce genre d’impression. Je vois dans l’expression de ses yeux sa queue la pénétrer, et il la baise, et il la baise, et elle jouit, et elle jouit. Elle me mord, me griffe. Elle se redresse, ses yeux sont dans le vague, elle bave, pleure. Et moi, je suis heureux. Cela y est, c’est fait. Un sentiment de plénitude m’envahit. Ma queue tressaute et éjacule toute seule, j’ai un orgasme sans pénétration de ma femme, seulement par les orgasmes qu’un autre lui donne au-dessus de moi.
Voilà, et nous pratiquerons avec cet ami pendant presque cinq ans et avec d’autres, avec des fortunes diverses et pas forcément toujours terribles, pendant plus de dix ans.